L'insatisfaction corporelle sortir de la souffrance et se libérer des injonctions sociales
Par Sophie Schoelinck – Diététicienne et thérapeute du poids à Charleroi
Le miroir peut être un ennemi silencieux.
Chaque jour, des milliers de femmes – et d’hommes aussi – se lèvent avec cette pensée :
"Je ne me supporte plus."
Poids, silhouette, rides, ventre, cuisses, seins… Le corps devient une source de lutte constante, de honte ou de contrôle.
Mais cette souffrance n’est pas un problème individuel : elle est sociale, culturelle, systémique.
Pourquoi tant de personnes détestent leur corps ?
Ce rejet n’est pas né en nous : il a été appris.
Depuis l’enfance, les corps sont jugés, évalués, comparés.
On nous a appris que la minceur était une vertu, que le corps devait être lisse, jeune, tonique, et qu’il fallait le mériter par l’effort, le contrôle, la privation.
Les réseaux sociaux, la publicité, les régimes, les discours médicaux culpabilisants...
Tout cela crée une image idéalisée et inaccessible du corps "acceptable".
Et lorsque notre corps ne correspond pas à cette norme, la souffrance s’installe.
La souffrance liée à l’image corporelle : une prison intérieure
Cette pression constante génère :
- Une insatisfaction permanente, quel que soit le poids réel.
- Des comportements alimentaires compulsifs ou restrictifs.
- Une perte d’estime de soi et de liberté dans sa vie quotidienne.
- Parfois même un repli social : ne plus aller à la piscine, éviter les photos, fuir le regard des autres…
Et ce que je constate en consultation, c’est que même en perdant du poids, le mal-être peut persister.
Car le problème n’est pas le corps… mais le rapport que l’on entretient avec lui.
Alors, comment sortir de cette pression sociale ?
-
Comprendre que ce n’est pas votre faute
Vous n’avez pas "échoué".
Vous avez été exposé·e à des standards inatteignables toute votre vie.
La souffrance de l’image corporelle est une réaction humaine à une société malade du culte de la minceur.
-
Faire de la place pour d’autres récits
Ce que vous voyez dans les médias n’est qu’une fraction du réel.
De plus en plus de voix s’élèvent pour valoriser la diversité corporelle, l’acceptation de soi, le respect du corps vécu.
S’entourer de modèles bienveillants, de témoignages vrais, peut aider à changer de regard sur son propre corps.
-
Revenir à soi : corps sensible, corps vivant
Le corps n’est pas un objet à corriger. C’est un espace de sensation, d’émotion, de vécu.
Apprendre à ressentir sa faim, sa satiété, son confort digestif, à bouger pour le plaisir et non pour brûler…
C’est un acte de réparation profonde.
-
Faire la paix avec son image, étape par étape
Cela peut passer par :
- Regarder son corps sans jugement, un peu chaque jour.
- Choisir des vêtements confortables, qui respectent ses formes.
- Nommer les émotions liées à son image (peur, tristesse, colère…) pour mieux les apprivoiser.
Et parfois, poser des mots avec un·e professionnel·le permet de mettre en lumière l’histoire cachée derrière cette souffrance corporelle.
Mon accompagnement : pour une relation apaisée au corps
Sophie Schoelinck propose une approche holistique et bienveillante qui ne vise pas la transformation du corps, mais la réconciliation avec soi-même.
Je reçois à Charleroi ou en téléconsultation




Partager ce contenu
Les avis de nos patients
Les évaluations sont gérées par les outils E-net Business