Le poids de l'héritage transgénérationnel Quand les blessures de nos ancêtres influencent notre rapport au corps
Sophie Schoelinck, diététicienne-nutritionniste près de Charleroi, nous parle de l’impact souvent méconnu de l’héritage transgénérationnel sur notre rapport au poids et à la nourriture. Comment les blessures de nos ancêtres influencent-elles inconsciemment notre corps et nos comportements alimentaires ? Quels outils peuvent nous aider à identifier et dépasser ces schémas ? Cet article vous invite à explorer cette dimension profonde et libératrice.
Une relation complexe entre poids et héritage familial
Notre relation avec le poids et la nourriture est bien plus complexe qu’un simple résultat de nos habitudes alimentaires ou de notre mode de vie. Il arrive que certaines personnes aient un rapport au corps qui semble leur échapper, comme si une force invisible dictait leur façon de s’alimenter ou leur tendance à prendre du poids.
Des recherches en psychogénéalogie, en neurosciences et en épigénétique mettent en évidence une réalité fascinante : les expériences de nos ancêtres ont un impact sur nous, souvent à notre insu. Le poids peut ainsi être une manifestation inconsciente de blessures transgénérationnelles, transmise à travers des histoires familiales marquées par le manque, la privation, la peur ou le traumatisme.
Cet article explore comment ces transmissions affectent notre corps, comment elles s’inscrivent dans nos comportements alimentaires, et comment il est possible de les identifier et les dénouer à l’aide d’outils tels que Pwa et Moi.
L’héritage transgénérationnel : une transmission silencieuse
On pense souvent que ce que nous sommes résulte uniquement de notre génétique et de notre environnement. Or, des études en épigénétique ont montré que certains traumatismes pouvaient laisser des traces profondes, transmissibles d’une génération à l’autre.
Prenons l’exemple des descendants de populations ayant vécu des famines (comme la Grande Famine en Irlande ou la Seconde Guerre mondiale). Des recherches ont révélé que les enfants et petits-enfants de ces survivants avaient un métabolisme plus lent et une tendance accrue à stocker les graisses, même sans expérience personnelle de la privation.
La transmission ne se fait pas uniquement par le corps, mais aussi par l’éducation et les récits familiaux. Une famille où l’on a toujours entendu des phrases comme « Finis ton assiette, on ne gâche pas la nourriture » ou « Dans la famille, on a toujours été enrobés » transmet des schémas qui influencent les comportements alimentaires des descendants.
Les blessures du manque : affectif et alimentaire
Nos aïeuls ont traversé des épreuves, parfois indicibles, qui ont forgé leur rapport à la nourriture et au corps. Parmi les blessures transgénérationnelles les plus courantes, on retrouve :
• Le manque alimentaire : guerres, exils, crises économiques. Un ancêtre ayant connu une famine peut avoir développé un rapport obsessionnel à la nourriture, transmis par l’éducation et le climat familial.
• Le manque affectif : enfants abandonnés, relations froides ou distantes. La compensation par la nourriture devient une stratégie adaptative que les descendants intègrent sans en avoir conscience.
• La peur de manquer : même en période d’abondance, certaines familles gardent une mentalité de rationnement, inculquant inconsciemment un besoin de prévoyance excessive qui pousse à l’accumulation de nourriture.
Ces blessures ne sont pas que psychologiques. Elles s’inscrivent dans le corps, influençant le métabolisme, la digestion, et la manière dont le corps gère les réserves énergétiques.
Le poids : une armure contre les blessures invisibles
Pour certaines personnes, la prise de poids ou les troubles alimentaires ne sont pas un simple problème d’alimentation, mais une réponse à des souffrances enfouies. Le poids devient alors :
• Une protection contre des blessures passées (ex. : un enfant ayant grandi dans un climat instable peut, une fois adulte, inconsciemment accumuler du poids pour « s’ancrer »).
• Un symbole d’appartenance à une famille où le poids a toujours été perçu comme une normalité ou un héritage (« Dans notre famille, on a toujours été comme ça »).
• Une façon de combler un vide affectif, reproduisant un schéma transmis sans en avoir conscience.
Prendre conscience de ces dynamiques permet de les questionner et, si nécessaire, de les transformer.
Pwa et Moi : un outil pour comprendre et se libérer
Dans cette démarche de prise de conscience et de transformation, Pwa et Moi se présente comme un outil essentiel. Conçu pour aider les thérapeutes, diététiciens et psychologues, ce jeu permet de mettre en lumière les liens invisibles entre le poids et l’héritage familial.
• Exploration des schémas familiaux : en identifiant les répétitions et transmissions inconscientes.
• Verbalisation des blocages : les cartes du jeu facilitent l’expression des blocages et des blessures héritées.
• Mise en place d’un chemin de transformation : permettre de se libérer des poids du passé.
Ce type d’outil, en complément d’un accompagnement professionnel, offre une approche innovante pour aider les patients à comprendre pourquoi ils reproduisent certains comportements et comment s’en dégager.
Conclusion : une prise de conscience pour mieux avancer
Notre rapport au poids ne se résume pas à des facteurs diététiques. Il est souvent influencé par des histoires anciennes, enfouies dans l’inconscient familial. En mettant en lumière ces transmissions, il est possible de dépasser ces blocages et de construire un rapport à la nourriture et au corps plus apaisé.
Si vous souhaitez explorer votre propre héritage transgénérationnel en lien avec le poids et trouver des solutions adaptées, je vous invite à prendre rendez-vous afin de démarrer un travail profond et libérateur.
Sophie Schoelinck, diététicienne-nutritionniste près de Charleroi




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