Une diététicienne qui attrape des boutons en entendant le mot « régime » !

Sophie Schoelinck, diététicienne-nutritionniste et hypnothérapeute depuis 20 ans, aborde ici la notion de « régime » et nous partage  son point de vue.

Une grande partie des patients viennent en consultation avec l’idée qu’ils doivent s’astreindre à suivre un régime pour perdre du poids. Ils expliquent souvent que dans le passé, ils ont réussi à tenir des changements alimentaires contraignants durant une courte période de quelques semaines.

Pour la plupart des patients qui envisagent ce projet comme un véritable supplice, la diététique rime avec privation, vapeur, sans sucre, petite quantité, fadeur et perte de vie sociale.

Le régime, une pratique ancienne

Or, c’est une idée erronée de la pratique de nutrition-santé. S’il est vrai que cette manière de pratiquer était d’actualité il y a plusieurs décennies, l’évolution en matière de prise en charge nutritionnelle est à présent plus globale et multifactorielle.

Il est évident qu’en envisageant la perspective de devoir faire l’impasse sur ce que l’on aime manger tous les jours, sans entrevoir la notion de plaisir et le partage, personne n’a vraiment envie de se lancer de manière volontaire dans un projet teinté de couleurs sombres.

La motivation dépend de l’intention

De mon point de vue, le temps consacré au bilan est primordiale pour donner du sens à un projet et comprendre l’intention derrière la demande principale, les enjeux, les valeurs de chacun, les difficultés, les croyances, les principes,… bref, les raisons des échecs antérieurs .

C’est en fait l’occasion de poser ses jalons et les fondations pour créer la base d’un projet propre à chacun. Du sur mesure...

Cela suppose également que le praticien puisse déployer ses compétences en matière d’écoute active, de psychologie du comportement alimentaire, de pédagogie, de coaching, etc. 

Un costume taillé sur mesure

Il m’est inconcevable de faire abstraction de l’individualité de chacun, de ses goûts, de ses habitudes et de ses envies. Contraindre quelqu’un à appliquer des consignes figées augmente le nombre d’échecs et le risque de pensées dichotomiques. Quelqu’un qui ne respecte pas les consignes strictes se sent coupable et peut penser que « c’est bien » ou « c’est mal » de consommer un aliment choisi. Il devient alors compliqué d’apporter de la nuance et/ou de la flexibilité dans les choix alimentaires.

En conclusion, Sophie Schoelinck – diététicienne et nutritionniste sur la région de Charleroi depuis plus de 20 ans –, nous rassure en affirmant qu’aujourd’hui la pratique de la diététique a bien évolué et que les régimes sont à éviter.

Chaque individu peut, s’il le veut, obtenir de l’aide pour devenir acteur de son projet en se sentant respecté dans ses choix, ses habitudes et ses goûts.